Seconde journée au Millésime Bio 2018

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publié le mercredi 31 janvier 2018 à 10h00

Seconde journée au Millésime Bio 2018

Mardi 30 janvier, deuxième jour du salon Millésime Bio à Montpellier.

Aujourd'hui je dois trouver des réponses à la question suivante : pourquoi avez-vous fait le choix du bio ? Afin d'éviter les poncifs et les à priori, j'ai arpenté les allées du salon et interroger des vigneronnes et vignerons. Je les remercie toutes et tous pour leur excellent accueil et leur disponibilité. 

J'ai démarré par une petite interview d'Alexandre They de Château Vieux Moulin :

"Bonjour Alexandre, pourquoi le bio ? 

A.T : Par égoïsme afin de protéger ma santé et celle de mes proches. Il m'a semblait évident de protéger la santé de ceux qui travaillent au contact de la vigne et manipulent le raisin, le vin. 

Vous produisez également des vins naturels. Pourquoi ce choix ? 

A.T : Afin de limiter au maximum les interventions et ainsi être au plus près du fruit, de ce qu'il a à offrir. 

 Vous avez deux de vos vins classés en Vins de France : Qu'est-ce qui vous amené à cela ? 

A.T. : Pour la liberté ! J'ai pu m'affranchir de tout cahier des charges et faire les vins dont j'avais envie, qui me ressemble.  

J'ai poursuivi ma quête et fait le choix d'un producteur de Champagne. J'ai interviewé Salima Sida de Champagne Cordeuil

Bonjour Salima pourquoi le choix du bio ? 

Sa. Si. : Ce n'est pas un choix, c'est une évidence ! C'est la vie ! Ce fut un choix direct lors de notre installation. Nous vivons bio et produisons bio ! Avec mon compagnon nous exploitons, en bio, des parcelles sur la propriété de sa famille. Nous faisons des champagnes à notre marque et qui nous ressemblent. Nous nous sommes également inscrits dans la continuité d'une famille qui a toujours été attentive au fait de limiter son impact sur l'environnement, même s'ils n'avaient pas fait le choix du bio. 

Mes pas m'ont ensuite guidé vers un bordelais. Philippe Carretero de Château Rioublanc

Bonjour Philippe. Vous exploitez 50 ha en bio. Pourquoi ce choix ? 

Ph. C. : Ce fut une démarche progressive. Au départ je suis opposé au désherbage et très attaché au respect des sols. J'ai beaucoup tâtonné afin de trouver les techniques adaptées, me permettant de respecter les racines de surface et de bannir les désherbants. Aujourd'hui j'utilise le rotofil Herbanet et des lames inter-ceps. Puis le bio s'est imposé comme une évidence. J'apporte une très grande attention à la santé de mes collaborateurs, à celle de ma famille et à la mienne. Maintenant que je suis au point sur la question des sols, j'attends impatiemment une alternative au cuivre... 

Maintenant j'ai envie d'aller faire un tout du côté des Cognacs. Je rencontre David Mimoun de Cognac Decroix

Bonjour David, pourquoi le bio ? 

D.M. : C'est une vocation ancienne. Depuis 1979, Jean-François Decroix a été pionnier de la démarche Bio dans la région de Cognac. Il a toujours eu à cœur de favoriser le respect du vivant et proposer aux gens des produits sains. Nous privilégions une démarche globale puisque nous utilisons des bouchons en liège, sans colle, limitons au maximum les emballages et suremballages... Cela va jusqu'au choix de notre circuit de distribution qui n'est constitué que de négociants et distributeurs qui ne travaillent que du bio. 

Après le Cognac, détour par l'Alsace. Je suis reçu par Daniel Haegi du domaine éponyme : 

D.H. : Bonjour Daniel, pourquoi le bio ? Ma préoccupation première est de produire de bons vins. Ensuite j'ai voulu privilégier un mode de production limitant l'impact sur l'environnement. Au final, si les vins sont bons et que le mode de production préserve ceux qui travaillent les consommateurs, c'est le top !! 

Pour clôturer cette série, je termine par la Bourgogne avec Geoffroy Choppin de Janvry domaine Albert Morot

Bonjour Geoffroy vous produisez des Beaune et Savigny premier cru sur 8 ha de vigne. 

G.C. : Pourquoi le Bio ? Pour l'équilibre de la vigne, la possibilité de récolter à maturité, de préserver un bon équilibre des raisins en privilégiant des rendements modérés. En conclusion il ressort que le choix du bio répond à des préoccupations de santé et de respect de l'environnement. Les viticulteurs rencontrés m'ont tous affirmés que le passage au bio ne posait pas de problèmes financiers, les aides permettant de couvrir les frais. Tous se portent très bien de ce choix et aucun ne le remet en question.

Par François de la Winameeteam.

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