C'est beau ces bulles ! C’est bio, ces bulles ?

Vins de région

publié le vendredi 19 octobre 2018 à 08h00

C'est beau ces bulles ! C’est bio, ces bulles ?

Il n’est pas rare de voir un jour de fortes pluies, une route en contre-bas des coteaux champenois victime d’un petit glissement de terrain.

 

Où est donc l’herbe ?

Cette herbe qui retient les sols crayeux et favorise l’écosystème, créée de la diversité microbienne.

La Champagne est malgré son prestige dans le peloton de tête des appellations utilisant des produits phytosanitaires.

Nous pouvons nous réjouir de l’inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la catégorie « Paysage culturel » en 2015.

 

 

Mais s’il existait un patrimoine gustatif, un patrimoine écologique, la reconnaissance aurait-elle été la même ?

 

Dans ce monde feutré où, trop souvent le marketing et le luxe des « grosses maisons » ont pris le pas sur la tradition agriculturale, les mentalités évoluent toutefois.

Selon l’Agence Bio, en 2 ans de 2015 à 2017 par exemple, les surfaces bénéficiant du label « AB » ont augmenté de 14%.... pour aboutir à 1,9 % du terroir champenois travaillé en agriculture biologique, 1,9 petit pourcent sur 34 000 hectares ! C’est bien mais si peu ! Dommage !

 

En 2015, 127 domaines champenois étaient en production biologique représentant 523 hectares de vignes, dont 143 hectares en conversion.

Il y a 20 ans était créée l’Association des Champagnes biologiques (ACB), association de vignerons avant-coureurs.

 

En 2017, 63 vignerons étaient adhérents (sur les 15 800 vignerons que compte l’appellation).

Le Syndicat professionnel regroupant tous les Vignerons Indépendants entreprend également un accompagnement de ses adhérents à la certification, « Haute Valeur Environnementale » (fruit des lois « Grenelle 2 de l’environnement »). Les mentalités frémissent…

 

Alors ici ou là, la question se pose comment faire du bio quand nous sommes si peu nombreux et entourés de « chimie » ? Il est à noter que les épandages aériens sont interdits sur l’appellation depuis 2009.

La question se pose aussi objectivement de : comment faire du bio si tout le monde ne joue le jeu ?

Comment un vigneron soucieux de son travail, du soin donné à son terroir peut se détacher de son environnement?

La surface moyenne d’une parcelle est de 18 ares.

Que ce soit par de petits producteurs ou de plus importantes maisons, le bien produire fait son chemin.

L’adéquation entre l’image du champagne et la réalité de certaines de ses pratiques culturales ne peut que fusionner.

Cela prend du temps et en prendra encore.

 

Que ce soit pour des bonnes ou de mauvaises raisons, le moteur de ces changements nécessaires semble irréversible.

 

Les consciences, les réalités, du producteur au consommateur évoluent, les bulles n’en seront que meilleures ! 

 

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