Qui a dit que les vins de pays ne cachaient pas des crus d'exception ?

Vins de région

publié le vendredi 01 juin 2018 à 08h00

Qui a dit que les vins de pays ne cachaient pas des crus d'exception ?

Bientôt commercialisée en France, la cuvée Cinto de Nicolas Hirissou a déjà conquis les Etats-Unis, une de ses terres d'adoption. Il s'agit d'un vin très particulier, un grand vin de Gaillac même s'il n'est pas régit sous l'appellation. A environ 60 euros la bouteille, il n'est pas négligeable de parler du travail du vigneron et de sa volonté à produire des vins de qualité. Et il y réfléchit longuement, il fait d'ailleurs des choix extrêmes pour arriver au résultat souhaité et cultive ses vignes très serrées comme pour les grands crus classés. En 2015, la première production de Cinto est sortie et l'incontournable guide Parker lui attribue une très belle reconnaissance.

Ce vin très noir, aussi perçant que les yeux d'un aigle, peut se garder jusqu'à 20 ans après sa mise en bouteille. Mais pourquoi cette référence aux oiseaux de proie à l'image de sa cuvée Faucon et de l'aigle ébauché sur l'étiquette de la Cinto ?

Tout simplement parce que le second métier de Nicolas, c'est fauconnier. De cette manière, il leur rend hommage. La cuvée Faucon, elle est le "brouillon" de la cuvée Cinto, le premier jet non encore abouti de ce que deviendra Cinto. Celle-ci n'est autre que le nom de son aigle qui fait également référence au Monte Cinto en Corse, son autre terre de prédilection pour ce sudiste amoureux des escapades, qu'elles l'emmènent sur l'Ile de Beauté pour décompresser ou aux Etats-Unis pour promouvoir ses vins.

C'est en 2001 qu'il choisit de changer d'air et d'effectuer en Californie son stage professionnel pendant sa formation au métier de vigneron. Ses six mois se révèlent très formateurs et pendant les deux décennies qui suivront, Nicolas ne cessera pas de travailler avec les Etats-Unis, sensibles aux vins du gaillacois qui a fièrement repris l'activité du domaine familiale pour la 6ème génération. Il s'est ainsi formé à l'export et se déplace au minimum trois semaines par an sur le territoire américain où ses vins et notamment le Cinto font partie des références et des appellations reconnues. C'est le début de quelque chose pour le vigneron qui n'a jamais cessé de se remettre en question tout en s'ouvrant au monde. Ce qu'il aime d'ailleurs dans son métier, c'est de toucher à tout pour ne surtout jamais avoir à s'ennuyer. Il préfère découvrir toutes les facettes du métier, qu'elles soient physiques, administratives, commerciales même si son appétence sera toujours le travail dans les vignes et dans les champs qu'il préfère au delà de celui du chai ou de la cave. Et il n'en reste pas là. Très attaché à al biodiversité, il plante jusqu'à mille variétés différentes de plantes différentes et d'arbres fruitiers dans son domaine. Diversité, certes, mais pas seulement, si aujourd'hui les gens sont de nouveau sensibles à la nature, il est nécessaire de les accueillir dans un décor féérique aux mille couleurs pour leur donner envie de rester ! Une mise en avant que de nombreux domaines travaillent effectivement et c'est tant mieux !

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